|
Claude Vuichoud |
Je suis né en 1955. Après quelques débuts anecdotiques dans les années 73-80 au sein du CSMPQ, club Petit-Quevillais sous la direction d'Antoine Rosa (aujourd’hui 8ème DAN), une soif d'apprendre se développa et un parcours assez trépident commença alors.
En plus de mon affiliation au CSMPQ, j'arpentai les clubs de la région rouennaise à la recherche de nouveaux partenaires de travail et d'enseignements différents. Cross, Patinage, Roller, Karaté et Full-contact étaient mes disciplines de prédilections.
Les entraînements devinrent quotidiens, 7 jours sur 7. Le dimanche, ceux-ci s'effectuaient en forêt avec un petit groupe de passionnés. Fin des années 1980, une pause contrainte par les vicissitudes professionnelles mit en stand-by cette progression. Je continuai cependant des entraînements assez poussés dans d'autres disciplines disponibles dans mes créneaux horaires libres : quatre à cinq fois par semaine je pratiquai le patinage sur glace et utilisai mes autres moments au roller acrobatique et d'endurance (des randonnées en roller de 150, 200 km étaient régulières, été comme hiver).
Arrivé dans l'Eure en 1995, Je renoue avec le Karaté en intégrant le “ Karaté Club de Tourny ” (K.C.T.). Francis Soen, 3ème Dan à l'époque y enseignait le Karaté Shotokan.
En 1998 passage de mon 1er Dan et prise de la présidence du club. En parallèle je commence à enseigner en tant qu'instructeur diplômé. Féru d'armes blanches, j'entreprend alors un long parcours d'apprentissage de nombreuses armes : Nunchaku, Bô, Jô, Tonfa, Bokken, Saï, Tanto,... mais aussi l'utilisation de la chaîne, du lancer des Shaken et Shuriken et de tout ce qui peut être manié.
De 1995 à aujourd'hui, une recherche incessante de la perfection et de l'efficacité. Lecture abondante, stages dans des disciplines aussi diverses que le Nihon Tai-jitsu, le Kobudo, le Combat russe ou le Krav Maga sans oublier le Karate-do. En parallèle de ma discipline de prédilection que je continue de perfectionner en suivant des cours réguliers pour gradés, je m’inscris pour de longues périodes à une (et une seule à la fois) discipline supplémentaire. C’est ainsi que je pratiquai quelques années le Tai-jitsu, l’Aïkido, le Tai-Chi Chuan sous la direction de Maître Liqin Yang (8ème Dan, ancien Maitre de conférence à l'université des sports de Pékin. Membre de la Fédération Internationale de Qi Gong santé [IHQF]), plus récemment le Karate Défence Training.
Pour la rentrée 2014, c’est le Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu que je choisis de pratiquer régulièrement.
Deux mots sur le Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu : L'école Katori shinto Ryu est l'une des plus anciennes écoles d'armes japonaises. Elle fut fondée par le duc Iizasa Ienao en 1447, lors de sa retraite au temple de Katori-jingu situé à Sawara, qui était consacré à Futsunushi no Mikoto, une divinité tutélaire des arts martiaux.
L'étude du Katori Shinto Ryu enrichie les connaissances du pratiquant d'Arts Martiaux. L'apprentissage consiste à manier le Bokken (Kenjutsu), le Bô ou bâton de 1,80 m (Bojutsu) et le Naginata, sorte de hallebarde (Naginatajutsu). Elle renforce entre autres la notion de Ma-ai (distance, espace-temps séparant les antagonistes).
En 2005, afin de mieux me consacrer au domaine technique, je laisse la présidence du club à un de mes amis.
Depuis mes débuts d'enseignant, je me voue corps et âme à mes élèves, petits et grands, et tente de leur transmettre cette passion pour les Arts de Défense. En 2010, je me décide tout de même à passer mon 2ème Dan.
Certains de mes élèves, bien plus gradés que moi, continuent à venir s'entraîner de temps en temps sous ma direction à Tourny.
En Avril 2015, je décide avec ma compagne de partir 2 semaines au Japon et plus particulièrement à Okinawa. Ce pèlerinage, riche en enseignement, me permettra de rencontrer et de m’entraîner de façon intensive (5 à 6 heures par jour) avec quelques uns des plus hauts gradés de l’ile. Le matin chez l’un et le soir chez les autres, les karategi n’avaient guère le temps de sécher.
C’est ainsi que je pratiquai le Goju-ryu sous la tutelle de Sensei Morio Higaonna, Hanshi 10ème Dan, dans son Dojo (International Okinawa Goju-Ryu Karate-Do) de Naha. Méthode d’apprentissage très physique ou l’endurcissement de l’ensemble du corps est de rigueur pour ce type de Karaté de « proximité ».
Je poursuivis mon apprentissage du Karaté d’Okinawa par le style Uechi-ryu au Dojo « Naha Minami Shubukan » de Sensei Haruyoshi Shimabukuro, Kyoshi 8ème Dan de Uechi-ryu, suivant la branche du Soke Kanmei Uechi. Shimabukuro Haruyoshi est une figure incontournable de cette discipline à Okinawa. Là-aussi le style préconise une résistance physique hors du commun.
Le troisième Sensei et pas des moindres n’est autre que Masahiro Nakamoto, Hanshi 10ème Dan, avec lequel je pratiquai le Kobudo d’Okinawa dans son Dojo « Bunbu Kan » à Shuri. Il est le dernier de la descendance de Matsumura Sokon et est le premier Hanshi 10ème Dan de Kobudo de l’ile. Il est à la tête de l’association de préservation du Shuri-te dans le monde et est le Kancho (autorité suprême) de l’association de préservation de l’Art du Kobudo traditionnel d’Okinawa.
Sensei Nakamoto me fit passer mon premier niveau du Kobudo d’Okinawa avec un Kata de Bo. Le diplôme seul, calligraphié de la main du Sensei, vaut bien la peine de suer sang et eau pendant quelques temps.
Karaté Bushido est à l’origine d’un très beau reportage dans le Dojo de Masahiro Nakamoto.
Une quatrième surprise m’attendait. En effet Maître Zenei Oshiro, natif d’Okinawa et résidant en France depuis 1986 était de passage à Naha. Il fit halte à l’hôtel « de repos ». Ce fut une rencontre très amicale et très riche à tout point de vue. Sensei Oshiro est 9ème Dan de Kobudo Okinawa et 9ème Dan de Karaté Goju Ryu, expert de la FFKDA, membre de la commission nationale des grades et représentant de l'école Shodokan pour toute l’Europe. Il est, actuellement, l'expert technique de nombreux Dojo en Europe et au delà : Portugal, Suisse, Italie, Russie et dans toute la France (Normandie, Centre, Aquitaine, Île de France, Provence Alpes Côte d'Azur, et bien sur en Alsace... où l'on trouve 3 dojos : à Wintzenheim, Ingersheim et à Munster).
Développement personnel
La pratique du Karate-do depuis de nombreuses années m’a permis d’accéder à d’autres épreuves ou « facultés » qui m’ont fait aborder des domaines très hétéroclites tels que l’électricité, la plomberie, la maçonnerie, la charpente, la menuiserie, la décoration, la fabrication de meubles, restauration de meubles, l’aménagement de combles et de maisons en général, etc... mais également faire du feu avec papier et allumettes.
Je ne suis pas devenu un professionnel de tous ces domaines mais mettre mes mains à la création de presque tout et n’importe quoi m’a permis d’aider de nombreux amis dans leurs projets divers et bien-sur, égoïsme aidant, mes projets propres.
Je pense que la pratique sérieuse d’un Art, quel qu’il soit, nous ouvre l’esprit au point de faire ressortir quelque(s) chose(s) « de magique » en nous. Est-ce une certaine confiance en soi qui s’installe ou l’acceptation de nos échecs qui nous pousse vers une forme d’excellence, je ne peux, aujourd’hui, confirmer quoique que soit à ce sujet. Il semblerait pourtant que de nombreux « Artistes » actuels ou passés aient développé des dons dans des domaines comme la musique, la peinture, l’écriture, la philosophie, etc. Mon domaine est beaucoup plus modeste et plus terre à terre aussi : les outils manuels et leurs utilisations.
Je vous propose ici quelques créations mises sur une chaîne Youtube.
Création d'un bureau informatique de coin Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
Création d'un abri voitures grand format Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
Création d'un lit avec 5 grands tiroirs Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
Création d'un bureau de type console Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
Conception et réalisation de toilettes sèches Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
Quelques créations dans de nombreux domaines Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
2015 - le moment d'un break
J’ai décidé de faire de cette saison (2014-2015), déménagement « oblige », la dernière de ma carrière d’instructeur. Le 30 juin 2015 après le cours j’ai donc quitté le Club de Tourny pour me consacrer (égoïstement) à mon développement personnel. Ce break me semble indispensable pour travailler plus en profondeur le Karate-do. Redevenir élève c’est aussi remettre les pendules à l’heure et cet interlude me redonna la vision d’humilité nécessaire à la pratique des Arts Martiaux.
Je remercie profondément tous ceux qui m’ont suivi durant ces très nombreuses années, qui ont « subit », avec peine et sourire, mes échauffements à chaque fois différents pour une découverte de « nouveaux muscles » ainsi que mes entraînements quelquefois très déroutants.
Cependant je continue assidument mon perfectionnement. Cinq jours par semaine, au minimum, mon Karategi s’alourdi de suées. Inscrit dans quatre clubs différents, je poursuis l’apprentissage du Kobudo, une fois par semaine, et du Karaté-do sous la direction de Francis Soen (7ème Dan depuis Janvier 2017) d’une part et de Jean-Luc Schroll (8ème Dan depuis Janvier 2021) d’autre part. J’ai intégré le club de ce dernier en septembre 2015 et c’est avec un réel plaisir que je participe à ses deux, voire trois, cours hebdomadaire. Jean-Luc est un personnage assez extraordinaire. Pratiquant depuis 1963, il a créé son club en 1971 et ne l’a jamais quitté depuis. Sympathique et discret, son approche du Karaté n’en n’est pas moins très réaliste. Avec ses soixante dix adhérents, son club d’Acquigny n’est pas le plus populeux de l’Eure mais quand les ceintures noires s’alignent, elles représentent à elles seules la moitié des effectifs. Cela mérite réflexion.
Sous les pressions amicales de mes deux « Sensei », Francis et Jean-Luc, je finis par accepter de passer mon 3ème Dan, début mai 2016. Ce grade, obtenu avec des notes assez flatteuses, marque la continuité de cette progression.
Je tiens à les remercier de me guider sur la Voie et surtout de croire en moi.
Dès septembre 2016, Francis Soen me demande d’être son partenaire de travail pour l’obtention de son 7ème Dan. Nous nous retrouvions donc régulièrement dans les salles d’entrainement habituelles ainsi que dans mon propre Dojo pour un travail intensif.
Son programme se composait, en première partie, de deux Kata de Bokken. Un, exécuté seul et l'autre à deux. Ayant un peu plus d’expérience que lui dans le maniement de cette arme, je le coachais (sans prétention aucune) et corrigeais régulièrement les petites imperfections. La deuxième partie était un ensemble composé d’un Kata puis d’un Kumite-gata ou de nombreux balayages et projections, plus ou moins violents, accompagnaient des techniques particulières. Ayant confiance en mes connaissances historiques de la pratique, il me demanda également de vérifier son mémoire et d’y apporter les quelques corrections et compléments d’informations appropriés.
Ces quelques mois ont été très enrichissants dans de nombreux domaines et améliora encore ma pratique du Karate-do.
Malheureusement, tout ce travail à failli être contrecarré par un fâcheux incident. Mi-décembre, lors d’un entraînement avec Francis, un mauvais coup de pied arrière me fêla une côte. Nous continuâmes malgré tout les répétitions, « en douceur », afin de ne pas perdre tous ce travail effectué depuis septembre.
Début janvier 2017, c’est donc avec une côte à peine remise que je suivais mon Sensei sur Paris pour sa prestation technique devant un jury composé essentiellement des Maîtres japonais de la Fédération. Il put exécuter l’ensemble de son programme de façon réaliste sans être gêné par mon handicap passagé et fut promu au rang de 7ème Dan.
Pour clore cette petite histoire, de fêlée ma côte est passée au stade de la fracture mais je continuais tout de même les entraînements, de façon plus contrôlée, pendant les deux bons mois de consolidation.
Suite...
Depuis 2015, j’ai donc passé quelques années dans le club de Karate Shotokan d’Acquigny, dans l’Eure, à suivre les cours de mon nouveau Sensei (et ami), Jean-Luc Schroll, aujourd’hui 8ème Dan. Ces années furent riches en enseignements techniques et humains. J’ai pu y côtoyer de nombreux partenaires de tous niveaux, sympathiques, aussi mordu que moi de cet Art et nous avons ensemble partagé nos connaissances et évolué.
2020 - Année étrange qui a perturbé l’avenir de chacun. Le C.o.v.i.d à pris place dans la vie de tous, limitant voire supprimant de nombreuses activités et, gestion hasardeuse aidant, cassant toute relation sociale. Les entraînements, avec le port du m.a.s.q.u.e et g.e.s.t.e.s barrières ont été extrêmement difficiles. Stages, rencontres, validation des acquis ont été supprimés les uns après les autres. Sur les recommandations de Jean-Luc je devais, avec quelques partenaires de travail, passé mon 4ème Dan. Le travail d’une bonne année de sueurs, n’a pas été inutile même si le passage n’a pu se faire à cause des conditions sanitaires. La préparation d’un examen est toujours enrichissante. Le dépassement de soi étant de rigueur, les résultats, grâce à notre engagement, est perceptible dans tous les domaines. Pour ce 4ème Dan, j’attendrais des conditions plus propices car, en aucun cas, je n’accepterai une reconnaissance de complaisance.
2021 - Une nouvelle opportunité s’ouvre à moi. Un club de Shorin-ryu sur Villefranche de Rouergue (12 200) m’a séduit et c’est avec plaisir que l’instructeur m’a accueilli au sein de son groupe quelques temps. Si les mesures gouvernementales sont recevables je poursuivrai mon éducation Martiale dans la pratique du Shorin-ryu de Sokon Matsumura. Autrement c’est en solitaire que ma progression s’effectuera.
2023 - Je renoue avec le Taiji Quan (Taichi Chuan) à Villefranche de Rouergue (12 200) que je complète par des séances de Méditation.
Antoine Rosa (Normandie)
Il commença la pratique en 1960 dans le seul club français de Karaté de l'époque: le club de la Montagne Sainte Geneviève à Paris où enseignait Maître Henry Plée depuis 1955. Il créa en 1965, avec Michel Perrier, un autre pionnier, la ligue de Normandie. Actuellement 8ème Dan. Lui-même formé par
Henry Plée, 10ème dan (Japon) de karaté, a été le pionnier du karaté en France et en Europe au début des années 50. |
|
Françis Soen (Normandie)
Né en octobre 1967, il commence le Karaté en 1976. Lui-même formé par
- Balbin C. |
Jean-Luc Schroll (Eure)
Jean-Luc Schroll a une très longue histoire avec le monde éducatif et sportif. « Maître d’école », se plait-il à dire, il a instruit de très nombreux élèves en école primaire. C’est en 1963 qu’il commence le Karate Shotokan dans la ville de Rouen en Normandie. De 1965 à 1971 c’est sous la tutelle d’Antoine Rosa, qu’il poursuit son parcours de Karateka au CSMPQ de Petit-Quevilly. |
|
Mes premiers pas dans un Dojo datant de 1973 aussi, cet attachement pour les arts martiaux et le Karate-do en particulier a eu le temps de faire son chemin. Depuis quelques années j’ai « la chance » d’avoir des bâtiments sans affectation particulière donc, échafauder le projet puis construire mon propre Dojo (familial de 30 m2) fut un cheminement naturel. Quelques matériaux nobles et beaucoup d’huile de coude m’ont permis de réaliser ce « rêve » de pratiquant. Ici je vous en propose quelques photos |
Nombre de visites : 4 055 914 | Réalisation (Décembre 2012) et Mises à jour effectuées par Claude Vuichoud | (Date de Modification : 05/12/2024) |