Mes premiers pas dans un Dojo datent de 1973 aussi, cet attachement pour les arts martiaux et le Karate-do en particulier a eu le temps de faire son chemin. Depuis quelques années j’ai « la chance » d’avoir des bâtiments sans affectation particulière donc, échafauder le projet puis construire mon propre Dojo (familial de 30 m2) fut un cheminement naturel. Quelques matériaux nobles et beaucoup d’huile de coude m’ont permis de réaliser ce « rêve » de pratiquant.
S’il est vrai que créer son propre Dojo n’est pas toujours chose facile, avec un peu d’astuce et de persévérance nous pouvons parvenir à de bons résultats.
Zoom sur quelques détails. |
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Les vingt préceptes de Gichin Funakoshi. Tableau de 3,10 m sur 0,80 m dont le poids excède les 50 kg. |
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Partie droite. La lecture s’effectue de droite à gauche. | Partie gauche. |
Pour la petite histoire, les Kanji ont été réalisés à mon insu par ma compagne. Je ne sais ni comment ni combien de temps il lui a fallut pour réaliser cet ensemble des vingt préceptes de Gichin Funakoshi. Ce fut un de mes anniversaires préférés. Il ne restait plus qu’à réaliser un encadrement digne de son travail.
Pour infos le papier utilisé est un papier artisanal blanc provenant de la fabrique du moulin Richard de Bas en Auvergne (je me permet d’en faire la pub car son papier est exceptionnel). |
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Portrait du Fondateur : Gichin Funakoshi. | Bonzai réalisé sur un rideau de bambou de 1,50 m sur 1,20 m et exposé à l’entrée du Dojo. |
Passionné d’armes blanches, le karaté-do m’a ouvert à la possession et l’utilisation (non professionnel) de quelques armes pour la plupart asiatiques. Certains de mes élèves ont pu aborder la manipulation des moins dangereuses.
Voici la partie armurerie. |
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Placard peu profond où sont remisées les armes. | Détail sommaire du contenu. |
De haut en bas : Katana, Wakizashi et Tanto. | Bof ! juste pour le fun. |
Les deux Bokken du haut sont en chêne blanc du Japon et les autres en chêne rouge. | Série de Nunchaku. Ceux du bas sont des Nunchaku d’entrainement (en mousse). Les quatrièmes en partant de la gauche sont de type okinawaïen (la corde est équivalente à la largeur de quatre doigts - pas de spectacle, que de l’efficacité). |
Quelques couteaux d'entraînement. | et Tanto en bois. |
Des Jô de 1,28 mètre. |
Une paire de Tonfa d’Okinawa et dessous une paire d’entraînement en mousse. Encore dessous, à peine visible, quelques Bo-shuriken (pointes de jet) en bois. |
Tanbô ou Bâtons philippin et dessous les Wakizashi en chêne rouge du Japon. | Tonfa (ou bâton à poignée latérale) en polycarbonate utilisé par les forces de l’ordre. |
Des Bokken improvisés pour l’enseignement (sommaire) des plus jeunes. | Shaken dont certains sont tranchants. |
Divers Shuriken (pointes de lancer). | et armes variées. |
Une série de Saï, arme typique du Kobudo d’Okinawa. | Couteaux de lancer et dagues d´un autre temps. |
Arc composite caractérisé par sa double courbure des branches. Cet arc souple et puissant est très maniable. | Tonfa d´Okinawa. |
Non ce n’est pas un Shaken mais une dague Triskell. Ses trois lames sont de véritables rasoirs. Peut être lancé mais sa forme particulière permet une excellente tenue en main. | |
Sansetsukon, sorte de Nunchaku à trois branches. | Chaînes et cordes font partis également de la panoplie. |
Un Dojo sans quelques ustensiles ne serait pas plus qu’une salle de détente. Je l’ai donc aménagé de divers matériels fixes et d’autres mobiles. Ces derniers trop nombreux sont rangés à l’extérieur du Dojo afin de profiter d’un maximum de place pour y travailler sereinement.
Matériels d’entraînement. |
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Makiwara mural. Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
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Sac de frappe léger pour coups de pieds « aériens ». | Ishi-sashi pour le renforcement musculaire des avant-bras, des épaules ou des jambes. |
Ceci ne sont pas des Kami (jarres de terre cuite) mais ils servent avantageusement à développer la force de saisie. Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
Sac noir : Sac lourd pour frappes en puissance. Sac en toile rayée : sciure compressée pour frappes en résistance. Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
Un de mes Chishi. Celui-ci est de 5 Kg. Cet haltère, accompagné d’une respiration adéquat, renforce la musculature générale. D'autres, de différents poids, l'accompagnent. Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
Makiage-gu, petit matériel de musculation des poignets et des bras. Le but est d’enrouler et de dérouler la corde autour de la poignée afin de faire monter ou descendre le poids. Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
Pour le cardio, un peu de cordes à sauter. | Les haltères doivent être utilisés avec parcimonie. Euh! Avec qui ?... |
Les Pao pour se défouler pleinement. | Chevilles, poignets, poings tout y passe. Je n’ai pas encore de Tetsugeta (sandales lestées de fontes) mais l’alourdissement des pieds est également efficace avec ce matériel. |
Un sommaire banc de musculation... pour me reposer. Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
Un petit « joujou » pour travailler vitesse et précision. Peu de chose en fait : élastique et balle de tennis. A côté, une élémentaire barre d’étirements. Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
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Kits extenseurs pour le « superficiel ». | Bac à sable pour faire des pâtés du bout des doigts puis le bac à graviers pour fignoler le « polissage ». |
Avant de devenir ce que vous connaissez déjà, un petit boulot nous attendait, ma compagne et moi. Il nous a fallu six bons mois de travail acharné (enfin presque) pour parvenir enfin à prendre possession des lieux et nous offrir le premier cours bien mérité.
Le « Avant » Dojo |
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L’état des lieux fut rapide : tout était à faire. Seule, la future surface au sol était parfaite pour le projet. Premier travail : faire du propre. |
Nettoyage des fermes et traitement « anti-tout ». |
Enlever toutes les vielles poutres de plancher, les gratter à la plane de menuisier (espèce de lame courbe avec une poignée de bois à chaque bout) pour ne garder que la partie saine puis ponçage, traitement, remontage et fixation. |
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Après la mise à niveau des poutres sur toute la surface du futur Dojo, vient la pose du plancher. C’est maintenant que les murs peuvent être « légèrement » rafraîchis : rajeunissement des colombages, consolidation du torchis existant, rajout et rejointement des briques, etc... |
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Création de l’escalier un peu particulier, sans section agressive. |
Installation du Torii et de la porte. |
Mise en place de l’escalier. |
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Habillage du mur extérieur. Il est effectué à partir de dosses brutes (Planches de bois débitée au début et à la fin du sciage en long d'un tronc d’arbre, et dont la face bombée est encore recouverte d'écorce.) qu’il a fallut rabotées, poncée, traitée et ajustée une par une afin d’obtenir un mur non ajouré. |
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Un peu de finition intérieure, protection du bois à la bonne vieille huile de lin, recouvrement des murs avec du jonc de mer, installation du plafond et de l’éclairage ainsi de quelques bricoles par ci, par là pour enjoliver l’ensemble comme ci-dessous. |
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Diaporama de la construction du Dojo personnel Ouvrir la Vidéo (en plein écran) |
Nombre de visites : 4 030 819 | Réalisation (Décembre 2012) et Mises à jour effectuées par Claude Vuichoud | (Date de Modification : 20/11/2024) |