Se référer à la terminologie pour une traduction sommaire des termes japonais employés.
Ten | signifie « Ciel » |
Omote | signifie « avant, le côté positif, apparent » |
Ten-no-kata | Kata du Ciel ou Kata de l'Univers |
Pour plus d'informations sur les techniques, se référer aux pages suivantes : Les techniques de mains ou Les techniques de pieds.
Pour plus d'informations sur les positions, se référer à cette page : Les Positions.
Il n’y a pas de rythme particulier. L’exécution de ce Kata est basée sur des sensations personnelles et non commanditées par une cadence imposée.
L'exécution du Kata est effectuée en solitaire et le pratiquant prendra alternativement les rôles de l'attaquant (Tori) et celui du défenseur (Uke). Cette forme est importante pour « lisser » ses déplacements, supprimer les temps d'appel, purifier la technique. « Très vite et parfait », est l'objectif de cette première phase.
La recherche essentielle se trouve dans la pureté des techniques, apparemment simples, qui regorgent pourtant de points difficiles à maîtriser. La première et surement la plus difficile est l’alternance relâchement/explosivité.
Le Ten-No-Kata Omote est une suite de 10 techniques basiques exécutables aussi bien par les débutants que par les confirmés. Toutes ces techniques sont effectuées, accompagnées d’un Kiai puissant,d’abord à droite puis à gauche avec une même intensité comme si votre vie en dépendait. Leur point de départ est la position Hachiji-dachi (Yoi-dachi), qu’il faudra reprendre sans précipitation après l’exécution.
Contrairement aux autres Kata du Shotokan-ryu celui-ci n’a pas besoin d’une grande surface de travail pour être réalisé puisque effectué à partir d’un seul déplacement. Les débutants travailleront essentiellement dans les positions Zenkutsu-dachi et Kokutsu-dachi et les séniors remplaceront ces deux positions par Fudo-dachi.
Le travail en solitaire est certainement le plus difficile à exécuter. Ici, aucune place pour un semblant de chorégraphie, l’imagination (ou visualisation) est le maître mot de l’exercice. Imaginer l’adversaire, petit, grand, costaud, vicieux enfin bref, un être humain dans sa pire définition, est un entrainement demandant une énorme concentration.
Ce Kata, relativement jeune puisqu’il fut créé par Maître Funakoshi dans les années 40, est de moins en moins prisé par les pratiquants d’aujourd’hui et malheureusement des enseignants. Sans doute son manque de techniques et d’enchaînements « spectaculaires ».
La partie Tori : De la position « Yoi », le départ doit être sans appel, sans signe extérieur d’attaque (mouvement du pied, du bras, expression faciale,...), ni, autre difficulté, sans signe interne (esprit vide). Il faut également tenter de visualiser l’adversaire dans tous ses aspects extérieurs (tensions, respiration) et intérieurs (disponibilité, concentration) afin de lancer son attaque au meilleur moment (timing).
Chaque attaque, explosive, est lancée à partir d’une posture complètement relâchée, à l’exception du ventre qui présente une légère tension. Le poing (droit ou gauche) est projeté vers l’avant sans retour à la hanche correspondante. Il part de sa position relâchée initiale en ligne droite, le coude frôlant le flanc, sous l’effet puissant de la hanche. La frappe est accompagnée d’un Hikite de l’autre poing complètement synchrone. Le Kiai, finalisant l’attaque, est poussé au moment précis du contact présumé.
Le retour en « Yoi » se fait sans précipitation mais étant toujours concentré, prêt à répondre à toute attaque intervenant lors de ce recul.
RAPPEL :
Que reste-t-il en final... une technique de massage ou de chatouillis.
La liste des points à surveiller et effectuer simultanément est longue, d’où l’importance de travailler ce Kata intensément et sans compromis.
La partie Uke : Ressentir une attaque imminente, décisive et agir au bon moment sans laisser la moindre chance à l’attaquant. Si les blocages et contre-attaques sont effectués l’un après l’autre dans un premier temps, surtout pour les débutants, ils devront être, à terme, exécutés dans une seule sensation, un seul souffle avec puissance et détermination.
Comme le signale Maître Funakoshi dans son livre « Karate-do Nyumon », « Dans l’absolu, vous devriez être capable de bloquer l’attaque d’un adversaire qui frapperait comme s’il voulait traverser un mur d’acier. Pour contre-attaquer face à un adversaire de cette trempe, il est indispensable de libérer sa frappe d’un Kiai vigoureux, sinon votre poing rebondira sur lui sans effet, votre blocage sera inefficace, vos coups de poing impuissants, ne pouvant être considérés comme une action Martiale et encore moins comme une technique de Karate. »
Tous les points énumérés dans la partie Tori restent valable dans ce rôle de Uke.
DEBUT DU KATA
Départ : Hachiji-dachi (Yoi-dachi)
Retour : Hachiji-dachi (Yoi-dachi)
Départ : Hachiji-dachi (Yoi-dachi)
Retour : Hachiji-dachi (Yoi-dachi)
FIN DU KATA
1ère Phase - Tori
2ème Phase - Uke
En cours... |
Chudan : Niveau moyen correspondant au tronc (entre le nombril et le cou).
Gedan : Niveau bas correspondant à la partie en-dessous du nombril.
Hikite : Action d'équilibrer une force transmise d'un côté en envoyant une même puissance en sens inverse.
Jodan : Niveau haut correspondant au cou et à la tête (au-dessus des épaules).
Kiai : Désigne dans les arts martiaux, le cri de combat qui précède ou accompagne l'application d'une technique. Ce cri est utilisé notamment pour marquer une volonté d'action, ou bien pour perturber la concentration de l'adversaire.
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