Le principe d'une garde est de se protéger contre toutes agressions externes comme une « doudoune » nous protège du froid. Elle est sensée empêcher l'autre ou les autres de pénétrer notre espace vital. Elle peut prendre des formes particulières, déroutantes mais la première des gardes reste la vigilance (Zanshin). « L'homme sage ne se trouve pas sur les lieux d'un combat », cet adage oriental nous incite fortement à la prudence.
Les arts martiaux nous enseignent la non-violence. Combattre n'est que l'ultime étape quand toutes les solutions « pacifiques » ont échouées.
Présenter une garde à un ou plusieurs adversaires n'est en aucun cas une action dissuasive. C'est une incitation au combat et peut être prise pour une agression pure et simple pour un individu prêt à vous chercher des crosses. Elle risque, d'autre-part, de « donner la puce à l'oreille » sur votre propre pratique et votre niveau de combattant. L'effet de surprise n'est plus opérant et des stratégies, jusqu'alors inexistantes vont se mettre en place pour réduire vos possibilités avant même les premiers échanges. Restez donc humble et ne donnez rien à l'adversaire.
Les gardes sont nombreuses et parmi elles, se trouvent des gardes pacifiques. Les paumes de mains (ouvertes) dirigées vers l'adversaire ont des propriétés apaisantes tout en maintenant une certaine distance entre lui et nous. Leur mobilité est de mise afin de contrecarrer toute tentative de saisie. L'action doit être ferme mais sans brutalité. Il ne faut pas « souffler sur les braises ».
Une garde doit posséder plusieurs niveaux de défense et si possible maintenir l'agresseur hors de notre distance de sécurité. En règle générale cette dernière est la distance minimum obligeant l'agresseur à faire un pas s'il veut nous toucher. Cette distance implique que nous soyons hors de portée d'une attaque de son pied arrière ou avant et que notre potentiel défensif soit bien compris de l'autre (ou des autres). Ici nous abordons un autre aspect de la garde : le mental. Cette attitude mentale est transmise à travers notre comportement physique, nos déplacements, notre gestuelle et notre regard (miroir de l'âme). Le calme apparent, face à une confrontation, sensée déstabiliser, a quelque chose d'inquiétant, de gênant et cette disposition est essentielle à l'explosivité d'une réponse adaptée à l'attaque éventuelle.
Que dois-je protéger ? La tête et le bas-ventre bien sûr mais également d'autres points situés sur notre ligne médiane partant du nez à l'aine et le long de la colonne vertébrale. Les articulations sont des zones fragiles mais peu visées, à part les genoux, par les combattants de rue. La page sur les points vitaux donne d'autres localisations de points sensibles.
Une garde n'est pas uniquement représentée par la disposition des bras et des mains. Elle intègre également la position du corps et des jambes ainsi que l'attitude mentale, offensive, défensive ou fuyante.
Quel que soit la garde utilisée, elle doit permettre des réactions vives et protéger pas plus que nécessaire. Gêner, intercepter et frapper, frapper et se protéger simultanément, leurrer et surprendre sont quelques-unes de ses fonctions. Ne jamais « baisser sa garde » lorsque vous frappez. C'est malheureusement ce qui se produit souvent chez le débutant et quelque fois encore chez les confirmés. L'Hikite à la hanche, propre à l'apprentissage des techniques de mains, devient rapidement un handicap qu'il vaut mieux corriger dès que la compréhension est établie. Une garde doit être souple, évolutive. Statique ou dynamique elle ne doit montrer une quelconque intention. Elle intercepte, décourage, blesse et revient sans cesse jouer son rôle. Elle n'est active que quand il le faut, se joue des simulacres de frappes et quand elle intervient, elle laisse des traces sur l'adversaire.
Attention aussi à l'excès de protection. Les mains ou les bras ne servent qu'exceptionnellement de protection aux jambes. Ces dernières sont autonomes et possèdent leur propre défense. Les tibias et genoux (jambes fortement pliées) sont capables de contrer de nombreux coups de pieds ou éviter de nombreux balayages et riposter (les pieds) dans la foulée.
Votre garde (de mains) doit protéger votre ligne médiane tout en menaçant celle de votre adversaire. Mains ouvertes ou poings fermés, tout dépend de la maturité du pratiquant. Le débutant va privilégier le poing fermé pour ne pas risquer de se casser les doigts lors d'un blocage. Mais passé ce stade, ses mains doivent s'ouvrir pour laisser la vitesse et l'efficacité s'exprimer. Il ne faut pas oublier que les poings fermés, dans les arts martiaux, ne sont que des « inventions » très récentes. Ils sont apparus avec les premières joutes qui ont mis la dangerosité des mains ouvertes au panier. Les bras ne servent donc qu'à la protection du corps et de la tête. Cela réduit fortement leur champ d'action. Le corps de profil, réduit encore la surface « offerte » à l'attaque adverse.
Un bras est composé de plusieurs parties qui doivent être mises en action à bon escient. La main intervient à un degré de protection la plus éloignée du corps puis vient le bras et le coude et éventuellement le côté du bras pour les techniques circulaires au corps. Normalement vous possédez deux bras, ce qui fait approximativement 8 niveaux de protection mais je n'en compterais que six (deux mains, deux bras et deux coudes). L'amplitude des déplacements des bras doivent tenir compte de ces niveaux pour tenter de conserver au minimum trois de ces niveaux face à vous. Si une main/bras/coude monte ou descend pour intercepter une technique, l'autre doit conserver sa position pour pallier aux autres attaques. Le corps en entier participe activement à la défense. Il se déplace « comme feuille au vent », se contracte à l'instant de la frappe pour s'abandonner de nouveau à la brise.
Kamae
Ou Gamae dans un mot composé (exemple : Gedan-gamae). Garde de combat qui peut prendre de nombreuses formes. Le Dojo, lieu quelque peu « protégé », ne permet que difficilement de mettre dans sa garde tout les ingrédients qui devraient la constituer. Cependant c’est bien dans ce lieu que nous pouvons expérimenter de nombreuses gardes et analyser leur impact sur nos partenaires. Avec l’entraînement quotidien et sincère, les atouts, non visibles, se mettent en place petit à petit. Les joutes compétitives, dont les gardes me semblent très standardisées, survolent cette rétrospection. Dans les arts martiaux, la garde « de combat » n’intègre pas qu’une attitude physique. Quelque soit la situation, l’esprit est déjà en alerte, l’environnement reconnu à 360°, les émotions mises en veilles afin de réguler le rythme cardiaque. Le combat c’est la vie… ou la « mort ». La garde « Martiale » répond à plusieurs critères. Tenter de désamorcer un conflit : garde protectrice mains ouvertes et dialogues. Dialogue impossible : prêt à l’utilisation de la défense sans annonce. Attaque de ou des adversaires sans retenue, la garde pacifique devient une garde agressive voire très agressive. |
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Ai-gamae
Attitude dite en garde où les partenaires (adversaires) se font face en position symétrique. Les deux opposants ont le même pied avancé. |
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Ai-hanmi-gamae
Ce dit d’une garde où la hanche avancée correspond au pied qui est en avant. |
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Gyaku-gamae ou Gyaku-no-kamae
Attitude dite « en garde » où les partenaires (adversaires) se font face en position de type « image miroir ». Le pied droit avancé de l'un correspond au pied gauche de l'autre et inversement. |
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Gyaku-hanmi-gamae
Ce dit d’une garde où la hanche et le pied avancé sont en opposition. |
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Ki-gamae
« Ki », énergie interne et « Kamae », attitude. L’attitude mentale est une composante importante des gardes de combat. Elle intègre l’esprit combatif, d’initiative et d’éveil. |
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Ki-haku
« Ki », énergie interne et « Haku », extension. C’est l’esprit combatif, la volonté de vaincre avant l’affrontement. Cet état d’esprit, perceptible s’il est profond et sincère, peut mettre en déroute des adversaires qui préfèreront éviter le combat. |
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Mi-gamae
Mi », corps et « Kamae », attitude. C’est donc un ensemble physique qui caractérise une garde de combat : position du corps, principes techniques, gestion de la distance, respiration, regard, etc. |
Il n'y a pas, à proprement parler, de garde miracle. La seule valable est celle qui nous convient. Celle qui nous permet des déplacements multidirectionnels, des frappes rapides et des retraits tout aussi vifs.
Il y a cependant quelques clés à ne pas négliger. Indépendamment du mental, la garde est conçue à partir d'une position des bras, du corps et des jambes. Cet ensemble doit être équilibré afin de permettre les changements de directions imprévisibles, stables et forts dans l'action comme dans la réaction.
Tout déplacement engendre un équilibre précaire susceptible d'être utilisé contre nous. Il doit donc être fait à un moment ou le risque est proche du zéro et de façon fluide, précise et imprévisible. Voir la page traitant des déplacements.
Quitter le sol possède une phase immuable et prévisible liée à la gravité. En effet, tout corps s'élevant, retombe immanquablement et quel que soit le poids ou la souplesse de celui qui quitte le plancher des vaches, la détermination de son point d'atterrissage est à la portée d'un enfant. Donc sauter ou sautiller donne de bonnes indications à l'autre et favorise souvent son intervention. D'autant plus que la reprise d'une position stable, après un « atterrissage » demande un pouième de seconde largement exploitable. Que dire de celui qui sautille façon « Zébulon ».
Le déplacement des mains, ou changement de garde, est aussi un moment sensible. Il doit intervenir librement sans intervention de la pensée (gel momentané de l'esprit).
Chuken-gamae ou Chuken-no-kamae
Garde de combat très ouverte qui donne à l’adversaire une apparence de grande capacité d’attaque. |
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Ensei-gamae ou Ensei-no-kamae
Garde de combat en position accroupie sur les orteils. Une main est tendue vers l’avant tandis que l’autre, poing fermé, fait Hikite à la hanche opposée, prête pour la contre-attaque. Autre application possible : elle permet d'esquiver une attaque de poings ou éventuellement de pieds (attaque circulaire) au niveau Jodan en se baissant et de contre-attaquer de façon inattendue. Les cibles privilégiées sont les parties génitales, un amené au sol via une saisie de la cheville d’une main et poussée au niveau du genou de l’autre ou encore une remontée brutale du corps pour une attaque passant sous la garde adverse. |
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Fuko-gamae ou Fuko-no-kamae
Prise de garde, le genou arrière encore au sol, avant de se relever après une roulade ou éventuellement une projection. |
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Gankaku-gamae
Cette garde particulière tire son nom du Kata Gankaku ou elle apparait plusieurs fois. La position sur une jambe est Tsuru-ashi-dachi avec le pied levé crocheté dans le creux poplité du genou de la jambe d’appui, alors que les bras exécutent un Manji-uke. Un fort travail du Hara (ventre) et une grande concentration sont indispensables pour maintenir cette garde dans une parfaite stabilité. |
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Ganseki-gamae ou Ganseki-no-kamae
Garde de combat à partir d'une position Fudo-dachi. « Ganseki » signifie ‘pierre’ ou ‘rocher’ et c’est la position forte du Fudo-dachi qui permet cette analogie. Une main est tendue devant soi, paume vers l’adversaire tandis que l’autre, poing fermé, fait Hikite à la hanche opposée prête à contre-attaquer vivement. |
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Garyu-gamae ou Garyu-no-kamae
Cette garde de combat, dite « du dragon en retrait » est issue des techniques chinoises. Les mains sont ouvertes et nous protège sur deux niveaux. La main avancée, paumes vers le sol, est proche de la cuisse correspondante tandis que l’autre est dirigée vers l’adversaire. On peut également lever le genou avant en protection complémentaire. |
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Gassho-gamae ou Gassho-no-kamae
Ce n’est pas à proprement parlé d’une garde de combat mais plus d’une marque de respect envers son adversaire (ou partenaire). Les mains jointent au niveau du visage ne démontrent aucune agressivité. Dans la position Musubi-dachi, nous inclinons légèrement la tête, vers l’avant, en guise de salut avant et après chaque exercice. |
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Gedan-gamae ou Gedan-no-kamae
C'est la garde habituellement prise par le Karateka avant toute exécution de techniques en Kihon et correspondant à la phase finale du Gedan-barai. C'est également la prise de garde avant toute attaque lors du travail des assauts à deux. |
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Haito-koshi-gamae
Un poing fermé fait Hikite, en supination à la hanche correspondante, et l'autre main ouverte et paume vers le ciel est positionné un peu au-dessus. Cette garde est présente au 9ème mouvement du Kata Bassai Sho. |
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Hasso-gamae ou Hasso-no-kamae
Garde de combat annonçant une attaque. Cette garde se retrouve également dans de nombreuses disciplines tel l’Aïkido ou le Kendo. Les coudes sont près du corps et les mains ouvertes se font face au niveau des épaules. |
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Hidari-gamae
Garde dite « à gauche ». Indépendamment de la position, le pied gauche se situe en avant du pied droit. Les mains peuvent être ouvertes ou fermées. Sur la photo cette garde, en Zenkutsu-dachi, est celle que l’on prend avant toute exécution de technique avec partenaire. En « prenant du galon » dans la discipline, cette position va passer du Zen-kutsu au Fudo-dachi pour finir en Shizentai. |
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Hiza-gamae
Garde de combat ou posture dans laquelle un genou est élevé devant vous, de manière à protéger le corps. Les poings peuvent être à la hanche en « position d’attente » ou en garde pour l’interception de techniques adverses. Le genou levé permet une intervention rapide de la jambe avant pour stopper l’avancée adverse ou frapper au bas ventre. Cette position peut être le simple retour d’un coup de pied qui, contré par l’adversaire, l’empêche d’avancer vers vous. Elle se retrouve dans le Kata Kanku-dai. |
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Hotoke-gamae ou Hotoke-no-kamae
La forme générale de cette posture de combat elle celle du Saï comme Manji-gamae. C’est une ancienne garde de l’Okinawa-te ou une main est levée en arrière, prête à frapper, et l’autre en protection en bas devant soi. Elle porte également le joli nom de « Garde du Bouddha ». |
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Jiai-gamae ou Jiai-no-kamae
L’encyclopédie des arts martiaux d’Extrême-Orient de Roland Habersetzer donne une définition très représentative de cette posture. |
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Jigo-gamae
C'est une position de combat, un genou au sol et l'autre relevé comme une des phases intermédiaires du Seiza. Ce peut être une position préparatoire pour frapper les jambes adverses ou leurs pratiquer une clé. L'initiation des chutes ou des roulades va aussi passer par cette posture. Elle est également utilisée pour frapper l'entre-jambe d'un attaquant en passant sous sa frappe ou simplement servir à se relever en conservant la protection des bras. |
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Jihyo-gamae
Garde de combat ou le corps reste de profil devant un adversaire déclaré. Une main est tendue vers lui pour l'empêcher d'avancer ou limiter sa vision tandis que l'autre est levée en arrière, bras replié, prête à intercepter ou frapper. La position des jambes n'a que peu d'importance car la disposition des mains fait preuve d'une grande maîtrise et d'un mental très fort. |
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Jion-gamae ou Jion-no-kamae
Avec un poing fermé soit devant le plexus, soit en Hikite à la hanche et l’autre (main ouverte) en protection basse devant soi, cette garde tend à inciter l’adversaire à privilégier des attaques hautes et limite donc son champ d’action. |
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Juji-gamae ou Juji-no-kamae
Cette garde statique de combat se présente sous différentes formes. Les bras sont croisés devant soi avec les poings fermés (Juji-ken) ou avec les mains ouvertes (Juji-kaishu). Elle peut être effectuée au niveau du visage ou bien à un niveau bas. |
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Kaishu-gamae
Les deux avant-bras sont en protection devant le visage, paumes dirigées vers celui-ci. La vision étant fortement limitée, ce ne peut être qu’une protection de très courte durée ou une phase préparatoire à l’exécution d’un Kakiwake-Uke ou autre blocage avec frappe simultanée. |
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Kaishu-ryowan-gamae
De « Kaishu » signifiant main ouverte et « Ryowan » exprimant les deux (Ryo) bras (Wan). Cette garde de combat se retrouve dans le Kata Hangetsu. |
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Kaishu-yama-gamae
Nous retrouvons le terme de « Kaishu » signifiant main ouverte et « Yama » représentant la montagne. Les deux avant-bras sont levés à la verticale et la position est de préférence de profil par rapport à l’adversaire. Comme toutes les gardes ouvertes, elle est assez déroutante pour un éventuel attaquant. Nous trouvons cette garde dans le Kata Hangetsu. |
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Kaisoku-chudan-gamae
Cette garde que l’on va essentiellement retrouvée en Kyokushin est sensée protéger les parties vulnérables du corps. La position naturelle permet une bonne réactivité face aux attaques adverses. Les poings à hauteur des épaules, pouces vers le haut, couvrent le buste et le visage. Les coudes restent proches du corps et l’ensemble doit rester décontracté et souple afin d’obtenir un maximum de mobilité. |
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Koko-gamae ou Koko-no-kamae
De « Koko », main en gueule de tigre (Hirabasami). Cette posture de combat se retrouve dans le Kata Jitte. |
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Kosa-gamae ou Kosa-no-kamae
Cette garde de combat tient son nom de la position des bras « en croix » (Kosa). L’un des bras est en position Gedan-barai et l’autre en Chudan-uchi-uke. Cette garde se retrouve dans les Kata Heian sandan, Jion, Jiin. |
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Koshi-gamae ou Koshi-no-kamae
Un poing fait Hikite à la hanche et l’autre vient se poser verticalement dessus. Cette garde est surtout la phase préparatoire à deux techniques, une de blocage (poing dessus), l’autre de frappe (poing dessous) mais elles peuvent être les prémices de deux frappes ou deux blocages. Ces deux techniques, dans l’idéal doivent s’effectuer simultanément. |
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Manji-gamae
C’est une garde de combat que l’on retrouve dans de nombreux Kata de différents styles de Karate. Le poids du corps se porte essentiellement sur la jambe arrière laissant toute latitude à la jambe avant pour se lever, lors d’une tentative de balayage, ou frapper. Le corps de profil laisse peu de manœuvre à l’attaquant et le bras arrière peut être assimilé à un armement du poing, près à agir. |
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Maebane-gamae ou Maebane-no-kamae
L’encyclopédie des arts martiaux d’Extrême-Orient de Roland Habersetzer donne une définition très précise de cette posture. |
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Migi-gamae
Garde dite « à droite ». ». Indépendamment de la position, le pied droit se situe en avant du pied gauche. Les mains peuvent être ouvertes ou fermées. En général la main avancée correspond à la jambe qui est devant mais rien ne nous empêche d’inverser cette garde. En prenant de l'assurance dans la discipline, cette position va passer du Zen-kutsu au Fudo-dachi pour finir en Shizentai. |
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Mizu-nagare-gamae ou Mizu-nagare-no-kamae
Posture de l'eau coulante. Les pieds sont joints et l'avant-bras penche légèrement vers le bas pour protéger le plexus solaire. Ce nom évoque une goutte d'eau placée sur le coude qui coulerait lentement vers le poing. Le coude n'est jamais inférieur au poing et le poing n'est jamais trop bas, sinon la goutte d'eau coulerait rapidement vers le bas. Le poignet et le poing sont droits, pas pliés en haut ou en bas, et suit la ligne du bras. L'avant-bras est à la distance d'un poing de la poitrine et parallèle à la ligne de mouvement. Cette garde est présente au 26ème mouvement du Kata Bassai Sho mais se retrouve également dans de nombreux autres Kata. |
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Morote-koko-gamae
Est-ce une garde ? Pourquoi pas. Chaque posture statique ou dynamique peut être assimilée à une garde. Empi nous en propose une version ou une main saisie la gorge de l’adversaire, version « gueule de tigre » (Hirabasami) et l’autre, les testicules (espèce de sauvage !) afin d’effectuer une projection tout aussi sauvage (mais efficace). |
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Morote-mune-gamae
Garde bras repliés à hauteur des épaules et les poings fermés, paumes vers le sol, sont proches des pectoraux. Ce type de garde est présent au 1er et 5ème mouvement du Kata Tekki Nidan. Cette garde préparatoire peut tout à fait convenir à un dégagement sur saisie arrière précédant une frappe de dissuasion. |
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Nami-gaeshi-gamae
L'oiseau étendant ses ailes face à plusieurs adversaires est une posture ancienne qui me fait penser à certains prédateurs qui craignent les proies plus grandes ou plus imposantes qu’eux. J’ai en mémoire un film culte, « Les dieux sont tombés sur la tête » de Jamie Uys où un enfant se « grandi » avec une écorce d’arbre posée sur sa tête face à une meute de hyènes affamées. Cette posture, assez déroutante, laisse penser à un pratiquant émérite et un doute plane dans la tête de (des) agresseurs qui minimise ainsi leur(s) actions. Autre film culte « Karate kid » de 1984 du réalisateur John G. Avildsen et non le clone de 2010 d’Harald Zwart. La scène finale est extraordinaire de technique et de stratégie. Si vous ne connaissez pas ces références, je vous les conseille, tant leur sens moral est puissant. |
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Neko-gamae ou Neko-no-gamae
Garde de combat qui existe également dans de nombreux styles de boxe chinoise dont, comme son nom l’indique, la position Neko-ashi-dachi en est la base. Cette garde permet une intervention rapide de la jambe avant pour stopper l’attaque adverse ou frapper au bas ventre après avoir dévier son attaque des mains. |
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Ryoken-koshi-gamae
Garde avec les deux poings fermés placés sur les hanches. On trouve cette posture dans les Kata Heian sandan et Gankaku. |
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Ryu-no-shita-gamae
Encore une garde de l'ancien Karaté d'Okinawa dite de « la langue du Dragon », une main ouverte tendue devant soi, paume vers le sol, prête à bloquer l’attaque adverse et l'autre tirée en arrière, paume vers le haut, pour la riposte. |
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Rywan-gamae
Cette posture intermédiaire se retrouve dans quelques Kata tels Jion, Gankaku (à plusieurs reprises), Jitte ou Unsu. Nous la retrouvons également sous l’appellation de Gedan Morote-kakiwake car les deux bras se croisent souvent devant le corps avant d’atteindre cette posture finale. |
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Sagurite-gamae
Peut être traduit par « la main qui cherche ». Cette garde, peu utilisée aujourd’hui, est encore présente dans certains styles de Karate d’Okinawa. Elle tire son origine des techniques chinoises apparentée au Tui-shou ou mains collantes. |
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Shizentai
C’est LA position de prédilection des pratiquants de bon niveau. Cette position, ou garde cachée, permet une excellente vision de son environnement immédiat et un calme apparent pouvant dérouter quelque peu. Cette position permet une vacuité extrême de l’esprit et du corps. Pas de contrainte musculaire inutile, une vision périphérique très aiguisée et donc la réaction à une attaque quelconque est rapide et adaptée. C’est le résultat de nombreuses années d’entraînement régulier et sincère. |
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Sochin-gamae
Position de combat défensive accroupie sur la jambe arrière, fortement pliée mais sans poser le genou au sol. Permet de frapper à un niveau bas (bas-ventre, genoux) après avoir esquivé une attaque haute ou moyenne en passant sous cette frappe. Cette position conserve une très bonne mobilité mais nécessite d'excellentes jambes et genoux. |
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Soete-koshi-gamae
Il existe plusieurs versions de cette garde de combat qui offre de très nombreuses applications. |
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Suirakan-gamae
Très proche de Maebane-gamae dont elle est tirée, cette posture de combat typique d’Okinawa, est appelée « posture de l’ivrogne ». Corps légèrement penché en avant et pieds écartés en position naturelle debout, les mains sont ouvertes et tournées vers l’adversaire au niveau du front. Comme pour la « boxe de l’homme ivre » chinoise, cette posture est un leurre pour réduire la vigilance de ou des assaillants. |
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Yama-gamae ou Jodan Yama-gamae
Nous retrouvons le terme de « Yama » représentant la montagne. Les deux avant-bras sont levés à la verticale, poing fermés et la position est de préférence de profil par rapport à l’adversaire. Comme toutes les gardes ouvertes, elle est assez déroutante pour un éventuel attaquant. Cette garde est très proche de Kaishu-yama-gamae mais ici les poings sont fermés. Elle se retrouve à trois reprises dans le Kata Jitte ou encore dans Kanku-dai. |
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Yoi-gamae
Cette garde est un peu plus apparentée à une position d’attente. Nous la prenons avant et après chaque exécution de Kata, de techniques ou après un salut. Cette posture est importante pour chaque pratiquant et malheureusement souvent survolée voire négligée. Cette attitude, en Hachiji-dachi, est une préparation physique (donc visuel) mais également une préparation mentale (invisible... ou presque). Toute l’attention est portée sur le Hara. Le corps est souple, le ventre fort et l’esprit attentif au moindre changement de notre environnement, proche ou lointain. |
Aïkido : L'Aïkido est un art martial japonais fondé par Morihei Ueshiba (1883-1969) entre 1925 et 1960. Il se compose de techniques avec armes et à mains nues utilisant la force de l'adversaire, ou plutôt son agressivité. Ces techniques visent non pas à vaincre l'adversaire, mais à réduire sa tentative d'agression à néant.
Hara : ou « Tanden ». Selon la tradition japonaise il est la source principale du souffle vital. Situé à 2 cm sous le nombril, il correspond également au centre de gravité du corps. L'énergie humaine y est emmagasinée, et c'est de là que doit partir l'impulsion nécessaire à tous les déplacements et techniques.
Hikite : Action d'équilibrer une force transmise d'un côté en envoyant une même puissance en sens inverse.
Jodan : Niveau haut correspondant au cou et à la tête (au-dessus des épaules).
Kata : Un Kata (qui signifie « forme ») est un enchaînement codifié et structuré de techniques ayant pour but la formation du corps, l'acquisition d'automatismes ainsi que la transmission de techniques secrètes. Le Kata dépasse l'aspect purement technique en permettant au pratiquant, par de très nombreuses répétitions, de tendre vers la perfection du geste et surtout de faire l'expérience de l'esprit.
Pour plus d'information, se référer à la page des Kata.
Kendo : « Voie du sabre » ou art de combattre avec le sabre (Ken). C'est une évolution moins guerrière du Ken-Jutsu (technique du sabre) qui apparut à partir de 1900.
Kihon : Entraînement de base des Arts Martiaux traditionnels. Les techniques, positions et déplacement sont généralement étudiés dans « le vide » sans partenaire.
Kyokushin : Le Kyokushin ou Kyokushinkai est un style de Karaté, fondé par Maître Masutatsu Oyama (1923-1994). Le premier Dojo Kyokushinkai est créé dans un quartier de Tokyo en 1953. 1964 voit l'ouverture du premier Honbu Dojo (Dojo principal d’où proviennent toutes les ramifications) et c'est en fait seulement à cette date que Maître Oyama donne à son style le nom de Kyokushinkai. Kyokushinkai signifie en japonais « école de la vérité ultime ». Masutatsu Oyama le développa à partir des techniques du Karaté japonais. C'est un Karaté de contact, qui met l'accent sur l'efficacité en combat réel.
Seiza : Rituel pratiqué dans les Dojo d'art martiaux ou règne encore le respect des traditions. Il correspond au rituel de début et de fin de séance d'entrainement et correspond au salut à genou. Voir la page traitant du Seiza.
Supination: C'est le mouvement de l'avant-bras qui a pour objectif de faire tourner la main de telle façon que la paume « regarde » vers le ciel.
To-de : Ou Tode (main de chine) est le nom donné à l'art martial originaire d'Okinawa, qui au fil du temps a donné naissance à l'Okinawa-te puis au Karate. Pour plus d’informations, se référer à la définition du Lexique.
Yang : C’est le principe masculin, positif de l’univers selon la conception du Taoïsme.
Yin : C’est le principe féminin, négatif de l’univers selon la conception du Taoïsme.
Zanshin : Etat d'esprit particulier ou aucune pensée ne vient troubler la quiétude apparente car la vigilance est à son paroxysme. Cette liberté est propice à la perception de toute chose pouvant souiller l'instant présent et permettre une réponse immédiate, appropriée et retourner tout aussi vite à l'état initial.
Au stade de la perfection, la moindre intention « mauvaise » pourra être perçue et la réaction en parfaite adéquation.
Zébulon : Fait référence à un petit personnage monté sur ressort d'un ancien dessin animé des années 60 : « Le manège enchanté ».
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