Il me sera très difficile de dessiner de façon exhaustive la cartographie des armes naturelles de notre corps (Shizen-ken). Chaque centimètre (externe) de celui-ci est susceptible de servir en fonction de ce que l'on veut faire : frapper, pousser, tirer, tordre, écraser, broyer, presser, projeter, balayer, fouetter, luxer, pincer, déchirer, arracher, démettre, casser, griffer, crever, étouffer, paralyser...
Cependant voici une liste des principales, répertoriées par ensemble.
Si la tête est tout à fait utilisable comme arme naturelle, il convient de l'utiliser avec précaution. Chaque choc, provoqué ou non, à la tête fait perdre une partie de son capital neurone. Ce serait au environ de 5 000 par choc qui viennent s'ajouter aux 20 000 quotidiennement perdus chez l'adulte. Même si le nombre paraît dérisoire à côté de nos 100 milliard de neurones, il me semble opportun de ne pas les négliger. D'autre part utiliser les différentes parties de la tête comme bélier nécessite un excellent entraînement de durcissement des éléments frappants et des muscles du cou. Sinon gare aux maux de tête...
Le front (Hitai ou Sento)
C'est le fameux « coup de boule ». Les résultats sont assez spectaculaires mais il est cependant essentiel d'avoir une bonne habitude de ce type de frappe. |
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Les côtés proéminents du crâne (Zugaikotsu no medatsu sokumen)
Comme le front, ces parties peuvent être utilisées pour des frappes latérales sur le nez, menton,... ou pour exercer des pressions sur des zones fragiles de l'adversaire. |
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L'arrière de la tête - occiput (Kotobu)
C'est une bonne technique pour se défaire d'une saisie arrière à deux bras. Le nez de l'agresseur, non avisé, est alors la cible privilégiée. |
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Le menton (Ago)
Le menton est par nature assez fragile aux chocs cependant, de par sa forme et sa dureté, il est tout à fait approprié pour exercer des pressions fortes sur des points stratégiques disséminés un peu partout sur le corps humain. |
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Les dents (Ha)
Si mordre, autre que notre nourriture, n'est plus un acte naturel chez l'adulte, les dents sont des armes efficacement douloureuses pour nous défaire de situations parfois tragiques. Les morsures concernent absolument toutes les parties du corps. |
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Général
En général, toute partie formant une excroissance : oreilles, nez, pommettes, mâchoires... peut être utilisée comme point de pression. Il suffit de bien choisir sa cible. |
Le corps (la partie entre le bassin et le cou) est assez peu utilisé de manière offensive. Certaines personnes, ayant pu développer sa résistance, l'utiliseront comme bouclier pour absorber, contrer les impacts de pieds ou poings mais quelques parties, très difficiles à muscler resteront cependant « fragiles » à des types de frappe particulières. Lors de « tabassage », ramassé en boule et bras en protection de la tête, c'est notre corps qui supportera tant bien que mal la ruée de coups (pied, poings, matraque, batte de baseball,...) en espérant que la « correction » soit le seul but... Cependant, il peut ne pas être inactif dans la défensive.
Le bras, dans sa totalité, peut être utilisé pour les étranglements, verrouillés ou non, mais également pour des blocages d'urgence. Bras et avant-bras fortement repliés contre soi forme un bouclier puissant contre des attaques de pieds ou de coup de poings standards. Attention cependant aux blocages directs contre les coups de pied, la résistance des jambes est bien supérieure à celle des bras.
L'épaule (Kata)
Permet de repousser, projeter un adversaire. Selon le cas, par une remontée brusque, elle peut être utilisée pour frapper au menton. |
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Le coude (Empi)
C'est une arme très puissante qui peut être utilisée dans toutes les directions et frapper n'importe où. Le coude n'a pas besoin, comme la plupart des autres armes naturelles, de préparation particulière ou d'endurcissement. C'est une arme à privilégier pour le néophyte. |
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Le côté interne de l'avant-bras (Nai-wan)
Cette partie du bras (côté du pouce) est utilisée essentiellement dans les blocages d'attaque de poing ou de pied avec ou non un déplacement latéral. Le poignet, le coude ou les genoux adverses seront des cibles de choix. De nombreuses applications défensives et offensives sont possibles. |
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Le côté externe de l'avant-bras (Gai-wan)
Cette partie du bras (côté du petit doigt) est utilisée essentiellement dans les blocages d'attaque de poing avec ou sans déplacement latéral. Pour le blocage de certaines attaques de pieds il peut également être utilisé en technique « brossée » car les chocs de ce type sont très importants et les bras sont en général moins solides que les tibias. Cette partie interne peut également être utilisée en frappe remontante au menton, au cou (au niveau des artères carotides), sous le nez ou en frappe descendante à la base des cervicales. Elle peut être utilisée également pour exécuter une clé de bras sans monopoliser les mains... |
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Le dos de l'avant-bras (Hai-wan)
De nombreuses applications sont propres à cette partie de l'avant-bras. Nous l'utiliserons essentiellement pour des blocages de techniques circulaires pieds/poings au visage et sur quelques formes d'attaques directes hautes du poing. Pour ce dernier cas un déplacement latéral s'impose. Rapide d'exécution et sans préparation préalable, il serait plutôt destiné aux blocages d'urgence. Son utilisation pour stopper des coups de pieds de niveau bas, n'est pas recommandée car la position du bras et de l'articulation du coude ne permet pas une bonne absorption du choc. En blocage brossé, il permet des contres rapides effectués avec le même membre. D'autres blocages, dits en croix, sont excellents pour les attaques de niveaux hauts et bas mais malheureusement monopolisent les deux bras, limitant ainsi notre propre sécurité. A partir de ce type de technique, un apprentissage de contres ou arm-locks très réactifs est nécessaire. |
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La partie antérieure de l'avant-bras (Shu-wan)
Même si cette partie peut être utilisée dans quelques blocages ou frappes, il vaut mieux éviter de le faire car sur cette face se situent, pratiquement à fleur de peau, les veines et artères principales de l'avant-bras, les nerfs moteurs sensitifs et les tendons fléchisseurs de la main. La peau, très fine de ce côté, offre également une très faible protection. |
La main est l'arme par excellence. A elle seule, elle possède au moins une vingtaine de zones de frappe, plus efficace les unes que les autres. La frappe systématique à poing fermé chez les Budoka est somme toute assez récente. C'est le développement des joutes en compétition qui est en partie responsable de cette pratique. Les attaques mains ouvertes étaient jugées beaucoup trop dangereuses pour être conservées dans ce type de rencontre.
Le poing fermé (Seiken) ou (Shoken) ou (Hon-ken) ou (Kobushi)
C'est le poing fondamental. Même si c'est le mouvement réflexe de toute personne (homme) qui désire en découdre, le poing n'est certainement pas la meilleure arme que nous possédions. La puissance rassurante qu'elle représente est toute relative et le nombre impressionnant de poings « cassés », « foulés » ou en mauvais état en disent long. Il est très difficile, dans la précipitation de l'action, de bien positionner son poing pour frapper sans risque. Un très très long apprentissage est nécessaire et les entraînements basés sur les joutes sportives n'en favorisent pas l'accès. D'autre part les contractions musculaires occasionnées par le poing serré ralentissent au centuple la vitesse d'exécution donc la puissance à l'impact. |
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Les têtes de phalanges (Kentos)
Les Kentos sont les têtes d'articulation de l'index et du majeur et sont utilisés dans les principales frappes de base du poing.
Observez l'alignement des quatre pointes formées par les têtes de phalanges de l'index et du majeur. Sur la photo n°1, ces quatre éminences sont désordonnées alors que sur la photo n° 2 elles sont parfaitement alignées. |
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Le revers de poing (Uraken)
La surface de frappe est la partie supérieure des deux Kentos. La percussion peut être frappée ou fouettée. |
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Le marteau de poing (Tettsui)
Traduit le plus souvent par « marteau de fer ». Les frappes sont multidirectionnelles et les articulations sont des zones privilégiées. Cette partie du poing ne nécessite pas de préparation particulière pour des frappes puissantes. |
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Le poing intérieur côté pouce (Ura-Tettsui)
Revers du marteau de fer. L'utilisation de cette partie de la main n'est pas très courante. Le visage, le ventre ou le bas ventre sont des cibles potentielles. |
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Le poing plat (Hira-ken)
Les doigts de la main sont pliés au niveau des articulations entre les premières et secondes phalanges (articulations inter phalangiennes proximales) et leurs extrémités pressent la paume. La frappe est donc effectuée avec le plat formé par la seconde phalange. Ce type de frappe nécessite un entraînement spécifique. |
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Le poing « tête de dragon » (Ryuto-ken)
Quel joli nom. C'est une variante de l'Hira-ken ou la frappe ne s'effectue plus avec le plat des avant-dernières phalanges mais avec la tête des articulations entre les deuxième et troisième phalanges. Le pouce est logé à l'intérieur du poing afin de renforcer la résistance de l'ensemble. Ce type de frappe nécessite également un entraînement spécifique. |
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Le poing à une phalange, index replié (Ippon-ken)
Ceci est la première manière d'atteindre une cible (humaine) sur des points précis, les fameux points vitaux. Facile à mettre en place rapidement, il permet d'optimiser la puissance du coup. La pression effectuée par le pouce sur l'index donne à la partie frappante une rigidité suffisante contre les blessures. |
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Le poing à une phalange, majeur replié (Nakadaka-Ippon-ken)
Cette façon nommé le « poing démon » est utilisé essentiellement pour toucher les points vitaux sous forme de pression, torsion ou frappe. |
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Le sabre externe de la main (Shuto)
Après le poing fermé, c'est certainement l'arme naturelle de la main la plus connue. Effectivement « le coup du lapin » est effectué avec cette partie. Son efficacité n'est pas à démontrer et même si son renforcement donne plus d'efficacité, le néophyte y trouvera un allié précieux pour sa défense multidirectionnelle. La puissance à l'impact est directement liée à la trajectoire longue et circulaire favorisant une accélération quasi constante jusqu'à l'objectif. D'autres facteurs, dont je ne parlerais pas ici, viendront démultiplier cette force (voir la page des techniques de pieds qui traite le sujet plus en détail). |
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Le sabre interne de la main (Haito ou Ura-shuto)
Un peu moins facile à utiliser que le Shuto, il n'en est pas moins efficace pour autant. Comme toutes les techniques en revers, il est très important de frapper avec le bras légèrement fléchit sinon, la pression exercée sur le coude risque de vous provoquer quelques traumatismes articulaires douloureux. |
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Le revers de main (Haishu)
Son utilisation est toujours dans un mouvement circulaire allant de l'intérieur vers l'extérieur. Bien contractée avec les doigts serrés, le revers de main reste un blocage efficace et rapide pour toutes attaques circulaires ou directes au visage. En frappe, le visage ou l'articulation du coude seront essentiellement visés et en complément d'une saisie de bras il peut contribuer à un arm-lock efficace. |
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Le revers des doigts (Barate)
Utilisé dans un mouvement « fouetté », le revers de doigts fait des miracles en direction des yeux, du nez, des oreilles ou de la bouche. Le coup de fouet aux yeux, même raté, pousse l'adversaire à avoir des réactions incontrôlées que nous pouvons mettre à profit pour une technique plus décisive. Touché au nez, les larmes vont aveugler le chalangeur pendant un « certain » temps. Les oreilles, sensibles à de nombreuses frappes, ne vont pas se sentir en pleine forme et passer sous plusieurs stades, plus ou moins picotant, avant le retour au calme. Les lèvres quant-à-elles, risquent d'éclater et inonder la bouche d'un relent sanguin. |
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Le talon de la paume de main (Teisho)
Voici une arme puissante et peu fragile qui peut être utilisée un peu partout. En blocage, les jambes et les bras ne l'impressionnent pas et, en frappe, est capable d'amener le knock-out. Toutes les parties de la tête la craignent et les articulations également. Le néophyte, sous contrôle d'un enseignant, peut casser de nombreux matériaux sans se blesser. En fin de compte c'est une des armes, brutes de fonderie, les plus puissantes du corps humain. Des applications innombrables lui sont dédiées en poussées, frictions, pressions en plus des frappes multidirectionnelles. La seule difficulté est le positionnement des doigts qui doit être en adéquation avec le mouvement circulaire ou en estoc et la cible visée. |
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La base du sabre de main (Seiryuto)
C'est la partie « osseuse » du sabre de main qui est utilisée. Elle est très résistante et doit être accompagnée, pour une frappe, par un mouvement sec et circulaire (la base étant le pivot) de la main. Le point d'impact est visé par l'extrémité des doigts et au dernier moment, le basculement vif de la main permet une attaque efficace avec Seiryuto sur la cible. De nombreux endroits peuvent être percutés mais le sternum et les clavicules me sembles les plus adaptés. |
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Le sabre de pouce (Keito)
Appelé également « crête de coq ». De par la position de la main, c'est une zone qu'il n'est pas très commode à utiliser. Lors de la frappe c'est surtout le sabre interne de la main qui aurait tendance à frapper. |
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Le poignet en col de cygne (Koken)
Cette partie, solide et dure par nature, peut aussi bien être utilisée pour des blocages comme pour des frappes. Pour ce dernier cas, ce peut-être le menton ou les parties génitales qui seront atteints dans un mouvement ascendant mais d'autres régions seront concernées par un mouvement circulaire allant de l'intérieur vers l'extérieur. Dans les blocages, la faible largeur de cette zone peut présenter un handicap pour la précision. La cassure appropriée du poignet peut être assez difficile à obtenir pour un débutant mais avec un peu de volonté, précision, forme et puissance sont à la portée de tous. |
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La patte d'ours (Kumade)
Les doigts de la main sont pliés aux premières phalanges et la surface de frappe est le plat de la paume; cet atémi est utilisé dans des frappes directes (le poignet est alors plié à angle droit) ou dans des coups indirects. |
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L'intérieur du poing fermé (phalanges) (Hei-ken)
Les bagarreurs connaissent bien son utilisation. C'est un bon palliatif au coup de poing « traditionnel » qui n'est pas sans danger pour l'utilisateur (casse ou blessure de la main). La forme du poing permet une bonne cohésion des doigts et limite (et non pas élimine) ainsi les traumatismes de la main. Point important, pour éviter les blessures, le poignet et le poing ne doivent pas être pliés à l'impact. Le métacarpe doit être dans le prolongement de l'avant-bras. La frappe est toujours circulaire et vise essentiellement les côtés de la tête. La puissance existe surtout grâce à la grande amplitude de la trajectoire du poing. Comme toutes les attaques circulaires, le point d'impact est prévisible et « assez facile » à bloquer. |
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La gueule du tigre (Hirabasami)
Son usage est défini par sa forme. L'attaque au cou est la plus évidente soit en frappe, soit en étranglement. Cependant d'autres régions peuvent être concernées telles les aisselles, le bas ventre, l'intérieur du genou pour faire « descendre d'un étage » l'adversaire mais aussi le nez dans un mouvement ascendant ou pourquoi pas les oreilles... |
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Les doigts en bec d'oiseau (Washide)
Cette manière de positionner l'extrémité des doigts permet de frapper des points particuliers à la façon d'une poule qui picore. Ce seront les yeux ou les testicules, certains tendons ou les carotides. Le mouvement sec du poignet frappe la cible en « coup de fouet ». Les zones touchées de cette sorte ne nécessitent pas de puissance particulière pour être efficace. |
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La pique à cinq doigts (Gohon-nukite)
L'extrémité des cinq doigts alignés sur un même plan permet d'atteindre un ou plusieurs points sensibles en frappant « à l'aveuglette » une zone déterminée. La puissance est cependant répartie sur 5 points. Ce type de frappe ne nécessite pas de préparation préalable. |
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La pique des 4 doigts (Yohon-nukite)
La pique des doigts, apparait dans de nombreux Kata, modernes ou anciens, aussi son efficacité ne peut être remis en question. Celle-ci repose sur la faible surface de frappe et les parties visées. Attaquer de cette manière sur des zones ou les os sont « à fleur de peau » me parait un peu osé. Donc les omoplates ou les tibias sont à oublier. Une longue préparation est nécessaire pour obtenir des doigts « en béton » afin de ne pas craindre des traumatismes handicapants à vie. |
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La pique à deux doigts en fourchette (Nihon-nukite)
La première chose qui vient à l'esprit est la frappe aux yeux. Redoutable peut-être, mais nécessite une bonne précision car le lobe oculaire est assez étroit. La pique à deux doigts n'est pas uniquement sous cette forme. Le pouce et l'index ou le pouce et le majeur en pince en sont également des représentations plus solides pour un usage identique. Une autre disposition est la fourchette formée de l'index-majeur réunis et annulaire-auriculaire joints. Il est vrai que la maîtrise de cette dernière n'est pas aisée pour tout le monde car le petit doigt a des tendances à l'autonomie. |
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La pique à un doigt (Ippon-nukite)
C'est une des formes la plus sure pour toucher les points vitaux avec précision. |
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Le coup de pouce (Boshi-ken)
Le poing étant fermé et compact, nous faisons dépasser l'extrémité du pouce vers l'avant pour frapper avec précision sur des points spécifiques. Le pouvoir de pénétration de la partie saillante peut convenir aux attaques aux yeux mais ne se limite pas à cette seule possibilité. |
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Le pouce plié (Koppo-ken)
Une forme de main ou l'on frappe avec l'articulation du pouce...très peu connu et très efficace. |
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Le pouce sorti (Shito-ken)
Autre nom du Boshi-ken. Voir cette technique. |
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Le petit doigt (Shishin-ken)
En frappe mais de par sa fragilité il est plus souvent utilisé pour presser un point précis en même temps qu'une saisie par exemple... |
Les jambes ont un rôle essentiel dans les situations de conflit physique. Elles nous permettent d'une part de courir, voire courir très vite, et d'autre part d'effectuer de nombreuses actions offensives et dissuasives (frapper, pousser, projeter, balayer, fouetter, casser, étouffer...). Elles nous aident à tenir debout, à résister aux charges, aux efforts et doivent être capable en plus de supporter des attaques répétées, affaiblissantes. Ce sont des raisons suffisantes pour les renforcer à chaque entraînement (et en dehors). Les positions basses vont leur donner toute la tonicité et puissance nécessaires pour tenir très longtemps le jour où...
Le pied possède beaucoup moins de parties utilisables que les mains. Sa mobilité, et celle de la jambe, étant réduite, on ne peut décemment lui en tenir rigueur. Nous faire tenir debout, dans toutes les circonstances, est déjà une tâche qu'il essaie de remplir au mieux. Maintenant, l'utiliser contre des adversaires, c'est reporter toutes cette activité sur son alter ego. Utilisons tout de même ces armes précieuses en conservant la jambe d'appui fléchie.
Reportez-vous à la page traitant des techniques de pieds pour en savoir plus.
Le sabre de pied (Sokuto)
C'est l'arrête externe du pied. Enormément utilisé dans les frappes directes, sa destination est, tel que son nom l'évoque, de couper comme avec un sabre. Ce tranchant du pied est effectivement un « fil » qui viendra percuter sa cible avec un minimum de surface portante et un maximum de puissance. Toutes les parties du corps sont susceptibles d'être touchées. La puissance des membres inférieurs est sans égal aussi lors des entraînements il est bon de conserver un contrôle absolu avec ce type de frappe. |
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Le dessus de pied (Haisoku)
Cette partie du pied est souvent utilisée dans les frappes. Pieds nus ou chaussés, il n'est pas facile de se servir de la partie antérieure de la plante du pied (Koshi). Pour ce faire il faut fortement relever les orteils et un entraînement assez long est nécessaire pour la plupart des personnes. Donc le dessus du pied est tout indiqué pour des coups remontant au bas-ventre (dans sa version fouettée) ou un peu partout sur le corps si la situation si prête. Accompagné d'un mouvement circulaire, un coup sur les genoux, les mollets, l'intérieur ou l'extérieur des cuisses permet de saper la stabilité de l'autre. Les frappes de ce type sont généralement bruyantes et les conséquences moins dramatiques qu'avec Koshi, sauf sur des attaques répétés au visage ou parties « non musclées ». |
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La plante de pied (Teisoku)
Cette partie du pied, outre le fait de nous supporter toute la journée, est surtout destinée aux balayages. Dans un mouvement allant de l'extérieur vers l'intérieur son efficacité sera optimum si la partie adverse est en déséquilibre ou effectué sur un pied à peine posé au sol. Comme le sabre de pied, dirigé vers les membres inférieurs, c'est également un excellent coup d'arrêt. Il sera un peu moins facile d'exécuter ce dernier au niveau du buste car une grande souplesse de la cheville sera alors nécessaire. |
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Le dessous des orteils relevés (Koshi)
Après le genou, c'est l'arme par excellence qui va profiter de toute l'élasticité du mouvement fouetté et la puissance de la jambe. Nommé également « dent du tigre » c'est la partie charnue sous le gros orteil qui va servir de « projectile ». Son efficacité est indiscutable dans toutes les directions avec une petite préférence pour les coups de pieds de face et ceux en mouvement circulaire allant de l'extérieur vers l'intérieur. Le corps en entier est une cible potentielle sans risque de blessure pour qui maîtrise la flexion des orteils. Ce dernier point est la difficulté majeure qu'il faudra des années à résoudre. Ils n'ont pas la mobilité des doigts et les relever fortement pour frapper peut s'avérer très problématique. Les orteils de certains s'en souviennent encore... |
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Le côté interne du pied (Ashi-no-ura)
Utilisé pour les balayages de pieds ou chasse de gardes et plus rarement pour des frappes. Il est cependant plus facile de chasser une garde ou une arme blanche (une arme à feu dégagée de cette façon risque de blesser quelqu'un à proximité si le coup part), que d'effectuer un balayage. Ce dernier nécessite un bon timing sinon vous risquez de vous fouler voire casser le pied sur celui d'un adversaire déjà bien campé sur sa position. Détourner une attaque de poing ou de pied est également possible mais là, c'est assez hasardeux pour un non-pratiquant d'art martial ou de combat. |
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Le talon (Kakato)
Le talon fait partie des armes naturelles puissantes sans renforcement préalable, à fortiori si vous êtes en chaussures. Toutes les parties du corps peuvent être frappées en fonction des circonstances. Un coup de talon de face au niveau du genou adverse ou, avec un peu plus de souplesse à l'abdomen de l'agresseur est un excellent coup d'arrêt. Une frappe arrière sur un assaillant venant de cette direction est surprenante et dissuasive. Lors d'une saisie arrière, un coup de talon remontant à l'entre-jambe est assez efficace pour se libérer. De même, dans une situation identique, un coup violent avec le tranchant de la semelle de chaussure (talon) sur sa cheville ou les orteils permet un relâchement de la saisie que l'on nous pouvons mettre à profit pour le frapper du coude ou se sauver. Des techniques circulaires au niveau des genoux ou du visage (Ura-Mawashi-geri) donnent également de « très bon résultats ». |
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Le gros orteil (Ashi-Nukite)
Tsumasaki est son autre appellation. La frappe est effectuée avec la pointe des orteils fortement serrés les uns contre les autres. Les points vitaux sont les cibles potentielles. Très peu de personne ont la possibilité de l'utiliser sans se blesser. Ils nécessitent un renforcement et un travail de précision spécifique. |
Les autres armes naturelles peuvent être d'ordre sensitif, psychologique ou physiologique.
La vue (Miru)
La vision est le meilleur remède à la non-voyance. Mais il y a vision et vision. Regardez une tache sur un mur et vous ne verrez que cette tache et non l'auteur de celle-ci en attente à deux mètres. C'est ce que je nomme l'effet tunnel. Il n'y a donc pas que les aveugles qui sont atteints de cécité et ces derniers auront plus de chance que vous dans le noir car ils auront développé leurs autres sens. |
L'odorat (Nioi)
Définition : l'odorat est le sens qui permet d'analyser les substances chimiques volatiles (odeurs) présentes dans l'air. |
Le toucher (Sessuru)
Ce sens est le premier à se développer chez l'homme ou l'animal et est donc aussi notre premier mode de communication. Si les autres sens viennent à être altérés, il permettra encore une interaction fine avec le monde environnant. Il est grandement exploité par les non-voyants qui utilisent en particulier l'extrême sensibilité des doigts pour s'informer et améliorer leur communication. L'accès aux textes par le braille est l'application majeure de ce potentiel. |
Le goût (Aji)
La langue compte 3000 papilles gustatives formées de cellules spécialisées dans la détection des 5 saveurs de base : salé, sucré, amer, acide et umami. Le goût et l'odorat sont étroitement liés et heureusement car, sans ce dernier, nous ne pourrions détecter que ces 5 saveurs primaires et nous priver de toutes les subtilités de la nature. |
L'ouïe (Chokaku)
L'ouïe est un sens essentiel et certainement le plus fragile de nos organes sensoriels. Il remplit deux fonctions distinctes. Celle de communication avec notre environnement et surtout, de dialoguer avec notre entourage, ce qui nous ôte peut-être le côté ours qui dort en certains d'entre nous. Une autre fonction, celle d'alerte, qui repose sur la vigilance permanente du système auditif et la perception sans effort apparent des sons ambiants. De jour comme de nuit, éveillé ou endormi, l'oreille est capable de percevoir le moindre changement acoustique, ne se fatigue jamais et nous avertit de bien des dangers. |
Le sixième sens (Dairokkan)
Accoudé au comptoir, je sirote tranquillement mon eau minérale quand une impression fugace m'interpelle. J'ai le sentiment d'être observé. Quelqu'un m'observe non loin de là et cette sensation croît considérablement. C'est devenu tellement intense que je finis par me retourner et dirige mon regard vers la source présumée et... oui cela est bien réel. |
La surprise (Odoroki)
L'Art de la guerre de Sun Tzu met en avant l'effet de surprise et de tromperie, d'ailleurs les agressions, elles-mêmes, sont le plus souvent basées sur cette surprise et la peur qu'elle suscite. |
L'anticipation (Kitai)
Un vieux proverbe oriental dit que « l'homme sage ne se trouve pas sur les lieux d'un combat ». La sagesse amènerait-elle l'anticipation ? |
Les reflexes (Hansha shinkei)
Nous possédons deux grands modes de fonctionnement automatique et indépendant du cerveau pour sa réalisation : le système neurovégétatif qui va contrôler le bon fonctionnement des organes internes, règle la digestion, le métabolisme, la circulation, la température corporelle, les sécrétions, la respiration... et le système nerveux somatique impliqué dans la perception des stimuli extérieurs en provenance des différents organes sensoriels et du contrôle des mouvements du corps. C'est ce dernier qui nous intéresse. |
Le sol
Il n'est pas utile de pratiquer un sport quelconque, pour connaître les douleurs occasionnées par une chute. Qui ne s'est pas « ramassé » sur une plaque de verglas, « vautré » à cause d'un obstacle inattendu, « éclaté » à cause d'un croc-en-jambe que l'ON se serait fait... je ne parlerais pas des dégringolades de vélo ou de tout autre utilitaire aussi imprévisible (ah! gravité divine). |
Les yeux (Manako)
Ils sont, dit-on, le miroir de l'âme. Il est vrai que le regard est riche en informations, douceur et méchanceté, peur et détermination, lâcheté et franchise, etc... ils remplacent souvent la parole pour exprimer sans ambiguïté ce que l'on ne pourrait exprimer ou voudrait cacher. Les yeux sont également des armes redoutables capables de faire se détourner un agresseur ou de le faire se sentir « fondre au soleil ». Ils auraient tout à fait leur place dans la longue liste des armes naturelles car gagner sans combattre ou vaincre un adversaire déjà battu avant le commencement de la bataille font partie de leur potentiel. |
Le nez (Hana)
« ... Que dis-je, c'est un cap ! ... c'est une péninsule ! » disait de lui Edmond Rostand (1868-1918) dans sa pièce « Cyrano de Bergerac ». |
Les cheveux (Kami)
Lestée d'un poids, la longue chevelure du guerrier tournoyait tout autour de lui, repoussant la meute sanguinaire casquée et vociférante. Euh ! je m'égare... |
Les articulations (kansetsu)
Toutes les articulations sont fragiles aux chocs et torsions. Elles représentent les charnières de notre corps et comme celles des portes, elles ont toutes un angle d'action qu'il n'est pas bon de contrarier. Certaines possèdent des centres vitaux tels les vertèbres qui protègent en leur sein la moelle épinière et d'autres nous permettent de marcher, courir ou saisir. Bref, se mouvoir dans toutes les directions. |
Les aisselles (Waki-no-shita)
Elles sont souvent dénigrées par les combattants et pourtant ce sont des zones extrêmement sensibles. Sous cette région des aisselles se situent les parties les plus faibles du thorax. Y sont logés les cartilages souples de jonction des côtes et elles possèdent également un large réseau nerveux. |
La partie antérieure de l'avant-bras (Shu-wan)
C'est sur cette partie de l'avant-bras qu'apparaissent les veines et artères principales de l'avant-bras, les nerfs moteurs sensitifs et les tendons fléchisseurs de la main. Autant dire une bonne panoplie bien utile qu'il vaut mieux protéger des mauvais traitements et éloigner des objets tranchants. |
Le coccyx (Bikotsu)
Il est situé à la base de la colonne vertébrale et est formé de 4 ou 5 vertèbres atrophiées et soudées. Sa grande sensibilité, nous fait souvent craindre la chute d'escalier ou sur sol glissant ainsi que les « coups de pieds au c... ». Il est vrai que la douleur est intense et persistante. La patience est souvent le seul remède et il semblerait, qu'une fois cassé ou même fêlé, les douleurs reviennent de façon cyclique. |
Les parties génitales (Kinteki)
Ce seront certainement les premières visées en cas de conflit. Il est bon de ne jamais l'oublier. Les façons de les atteindre sont tellement nombreuses qu'il serait bon de pouvoir les confier à un coffre-fort dès les prémices d'un danger. La première des choses est de ne jamais se mettre de face devant un adversaire potentiel, la seconde d'éviter l'écartement volontaire des jambes. Tout déplacement devient un danger, aussi il faudra, autant que possible, l'effectuer de façon mesurée. Tout coup de pied circulaire est également sujet à les mettre en péril. |
Arm-lock : c'est une clé pour contrôler un adversaire. Ce contrôle est exercé grâce à la douleur que l'on va provoquer par une torsion des membres et des articulations. D'innombrables procédés, plus ou moins difficiles à réaliser, existent pour le cou, les bras et les mains ou les jambes et les pieds.
Atemi : de « Ate » signifiant coup frappé et « Mi » désignant le corps. Un Atemi est donc un coup frappé sur le corps sans distinction de la partie utilisée (pied, poing, coude, tibia, tête,...) et de la technique.
Braille : c'est un système d'écriture tactile à points saillants, à l'usage des personnes non-voyantes. Devenu aveugle des suites d'un accident à 5 ans, Louis Braille (1809-1852) inventa dès l'âge de 15 ans un procédé de lecture basé sur un alphabet constitué de 2 rangées de 3 points. Il en peaufina le système pour en sortir sa version définitive en 1829. Cette même année il publia un opuscule pour expliquer son écriture : 64 combinaisons donnant toutes les lettres de l'alphabet, les voyelles accentuées, les chiffres, la ponctuation, la notation mathématique et la musicographie.
Umami : cette cinquième saveur a été découverte par le chercheur Kikunae Ikeda (1864-1936) en 1908. Mais ce n'est qu'en 1985 qu'elle a été officiellement reconnue comme le terme scientifique pour décrire le goût des glutamates et des nucléotides. L'Umami laisse une sensation douce et durable, mais difficile à décrire. Il provoque la salivation et l'impression que la langue est comme de la fourrure, en stimulant la gorge, le palais et le dos de la langue. Il n'est pas savoureux en soi, mais améliore la saveur d'une large variété d'aliments, surtout en présence d'arôme assorti. Ce goût se retrouve dans certains aliments comme les tomates mûres, les champignons, le poisson, les crustacés, les viandes fumées, le chou chinois, les épinards ou le thé vert et dans quelques produits fermentés et vieillis comme les fromages, la sauce soja,...
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